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Conception et réalisation d’une salle d’eau de 4m² compatible PMR

Cahier des charges :

  1. Remplacer le toilette du RdC qui est devenu un couloir
  2. Ajouter une douche à l’italienne accessible PMR (Personne à Mobilité Réduite)

Contexte :

Nous sommes dans une extension de la maison, derrière un garage. On part de très très loin. La pièce, une fois décloisonnée, fait 1,8m x 2,2m.

La pièce est aveugle (donc sans fenêtre).

On a eu la surprise de tomber sur l’ancien toit ! Sur la photo ci dessous, vous avez donc la faience qui montait jusqu’au plafond de l’ancienne salle d’eau, à 1,80m, puis le toit quand cette pièce était un chiotte extérieur, puis le nouveau toit.

Et encore mieux ! Sur la photo ci dessous, vous verrez que la nouvelle charpente est posée sur un rang de parpaing qui sont posés sur … un chevron…

Du coup, on a dû ajouter une étape consolidation de la charpente dans le trello !

Plan avant :

Plan après :

A gauche, une arrière cuisine, qui n’est pas l’objet de cet article, à droite, la fameuse salle d’eau, composée de gauche à droite, d’un lavabo, d’une douche 80×120 à l’italienne, un toilette suspendu et d’un radiateur mixte sèche serviettes. En en amont, une porte coulissante à galandage de 900. Pour l’éclairage, on a posé un hublot Velux, hyper efficace.

Voici les deux plus anciennes photos du toilette et de la salle de bain.

Le toilette
La cabine de douche

La destruction commence. Thomas en action !

Voici un avant goût de la salle d’eau terminée pour vous donner envie d’aller au bout de l’article !

Phase 1 : la destruction

Destruction des deux murs, du lambris cache misère qui recouvrait tous les murs, du plafond et du coup du toit surprise.

En ce début de confinement, la future salle de bain s’est transformée en scène de guerre !

Titouan et Nolwenn à l’oeuvre !

Donc pendant 2 semaines, on s’enfonce dans le bazar, les visites de chantier sont plus inquiétantes chaque jour, puis… vient le temps des tours à la déchetterie !

Phase 2 : la consolidation

Une fois le problème de support de charpente identifié, il a fallu agir.

Étayer, supprimer le chevron et son mur de parpaing puis construire un complément de mur.

Phase 3 : préparation du sol et des murs, arrivées d’eau et évacuations

Le toilette d’avant était plutôt récent, mais basé sur une ancienne évacuation à la turque, donc centrale. C’est ce qui explique, pour moi, la position du toilette à 50cm du fond de la pièce.

Nous avions décidé, lors d’une réunion de conception, d’exploiter cet espace perdu (!). De plus, il faut prévoir l’évacuation de la douche ainsi que l’évier de l’arrière cuisine et du lavabo.

Re-scène de guerre !

Comme d’hab, à chaque fois que je fais un trou dans une maison, je tombe sur des restes de bouteilles de verre !

Re-dechetterie…

Alimentation EF pour les toilettes

Rebouchage

Je partais sur un receveur à carreler, mais je n’étais pas satisfait de l’intégration. Je suis donc parti sur un façonnage perso.

Pour réaliser la pente, j’ai utilisé des tiges aluminium pour dessiner des lignes diagonales entre les coins du receveur et les coins de l’évacuation.

Quand on fait une salle de bain avec une porte de douche et de la faïence, il est important d’avoir des murs plans et verticaux. Du coup, j’ai corrigé le bas des murs qui bavent de 4cm.

puis rebétonnage

Délimitation du bac : 80×120.

Façonnage du receveur en béton avec un produit d’étanchéité.

Tiens, Thomas ?? alors qu’on construit !

On ne se rend pas compte, mais j’ai 2cm de pente

Réalisation d’un linteau en famille. Et oui, certains vont se balader, d’autres voyagent, et bah nous, on fait du béton !

Linteau non conventionnel, réalisé dans l’épaisseur d’un parpaing
Erwan à la préparation du coffrage
Titouan au remplissage
Titouan et Thomas au béton

Après décoffrage
Après suppression du linteau du dessous

Réalisation du jambage

Phase 4 : les choix

Faïence

Phase 5 : la plomberie

Une salle d’eau, ça reste un travail de plomberie.

Piquages eau chaude, eau froide et chauffage (A/R)

Conduites chauffage :

Purgeurs automatiques sur le départ et le retour du chauffage, au niveau des points hauts.
Jonction entre le nouveau et le réseau existant.

On est dans l’arrière cuisine, mais on peut voir les alimentations suivantes :
– EF toilette
– EF / EC douche
– EF / EC lavabo

Pour compenser les différences de niveau, j’ai appliqué un ragréage au sol.

Phase 6 : Installation du toilette

On est parti sur un toilette suspendu pour permettre de poser de la faïence partout et masque la dépression (tuyau visible à droite de la photo qui a pour fonction de remplacer l’eau, envoyée par la chasse d’eau, par de l’air sans passer par la case douche ou lavabo (glouglou)).

Habillage placo de la structure du toilette.

Phase 7 : étanchéité de la douche

Pour garantir l’étanchéité de la douche, surtout quand elle est à l’italienne sans bac, on applique une couche d’accroche (rouge) et une couche d’étanchéité (verte) au support avant de coller la faïence ou la mosaïque.

Phase 8 : installation du hublot Velux et du faux plafond

Dans l’ordre des choses, on aurait du mettre en place ce puits de lumière en phase 3, mais le confinement est passé par là et le hublot Velux était coincé en usine.

Premièrement, modification de la charpente appelée chevêtre.

La toiture de cette extension est composée de voliges et de shingle

vue de l’intérieur

Préparation du faux plafond

Fixation des plaques et pose de la laine de verre au fur et à mesure.

Bandes

Peinture

Installation de la trappe de visite et du hublot final

Phase 9 : électricité

L’électricité était dans le même état que le reste, moyenâgeuse…

J’ai placé une boite électrique au niveau des purgeurs, ainsi, via la trappe de visite, j’accède à tout.

Phase 10 : carrelage

On a choisi des grands carreaux 60×60. Pas évident à poser, par contre, c’est rapide ! Et de la mosaïque sur la partie douche, pour absorber la pente.

Application des joints

Protection du carrelage avant d’attaquer la faïence

Phase 11 : porte coulissante à galandage

Avec l’approche PMR, on a choisi une porte à galandage qui permet de faire disparaître la porte, et on a aussi choisi une ouverture de 900mm. Le jour de l’installation, on s’est rendu compte que ca ne rentrait pas…

Du coup, marteau piqueur !

On peut maintenant assembler la structure de la porte et la fixer, tout juste…

Le rayon de soleil par le hublot… magnifique !

installation du placo à l’extérieur. J’attends la porte pour plaquer l’intérieur

Phase 12 : faïence

On a commencé la faïence par le toilette en pensant le passer en production avant la fin de la salle de bain, mais en pratique, ce n’est pas évident.

Faïence avec Erwan

Après une visite de chantier, une idée a popé : réaliser une niche pour les savons et les shampoings

Aussitôt dit, aussitôt faite !

Elle fait la taille d’un carreau en hauteur et est placée pile dans l’alignement, « à la Thireau ! » (private joke).

traitement étanchéité de la niche

Mon compagnon fidèle de la faïence : le niveau laser !

Après avoir soigné l’étanchéité, j’ai fait en sorte que la pente soit bonne et qu’aucune retenue d’eau soit possible

Nouvel outil à vous présenter : une scie cloche sur la meuleuse : on a le combo : puissance de la meuleuse et la possibilité de faire des trous.

Un vrai gain de temps sur toutes les découpes intérieures de faïence.

Une tentative de panoramique…

Phase 13 : les accessoires

Une phase super sympathique : le montage de la robinetterie et des meubles. ça sent la fin !

Si je peux vous donner un conseil : Hans-Grohe ! et c’est même pas sponsorisé 😉 Vous voyez la différence à l’installation, à l’utilisation et surtout au bout de trois ans !

Première mise en eau, jouissif ! Je ne regrette pas les tuyaux cuivre de diamètre 16mm !

Meuble vasque avec deux tiroirs
Porte de douche qui coûte un oeil !
sèche serviette mixte

J’ai ajouté une radio étanche dans la niche : gros gros succès !

En conclusion, un beau chantier complet qui nous a accompagné pendant tout le confinement.

Réalisation d’un bureau double

En ces périodes de gréves, nous sommes satisfaits de profiter d’un bureau double permettant de télé-travailler en couple !

J’ai pris en modèle les « benchs », terme utilisé pour les bureaux doubles professionnels, que l’on utilise chez lucca.

La structure est constituée de deux tubes de trois mètres à section carrée, coudées deux fois.

Les plateaux n’ont pas été fabriqués, juste recoupés.

Découpe des pieds en prenant soin de garder une arrête permettant une pliure propre.

Pied juste plié

Précision de la coupe !

Angle de 102°

Après soudure (j’ai encore des progrès à faire, mais une fois meulé, on ne voit rien !)

Le pied soudé, meulé puis peint à la bombe

pour rigidifier l’ensemble, j’ai fabriqué deux barres qui vont se fixer sur les montants, en mode invisible.

j’ai réutilisé une chute de tringle à rideau pour préparer des entretoises.

Perçage des trous pour permettre un vissage sans que les têtes de vis se voient.

Découpe des planches pour éviter que le bureau soit trop large.

Voici le kit prêt à monter

Le bureau une fois monté :

Zoom sur l’entretoise

zoom sur la goulotte permettant de passer les câbles. On voit aussi les deux barres permettant de rigidifier l’ensemble

J’ai calculé l’espace entre les deux planches pour pouvoir y glisser une rallonge

Budget : 100€ (50€ de métal et 50€ de planche)

Temps : 2j

Conception et réalisation d’un placard invisible

Après avoir refait la salle TV et habillé le mur avec une étagère steampunk, il faut maintenant traiter ce placard qu’on a découvert !

Sondage dans le mur, je sentais bien que le mur cachait quelque-chose !
Une fois le trou fait, j’enfonce mon téléphone, et BAM : 80cm de profondeur sur 1,3m de large, dans son jus, mais pas de trésor…
C’est parti. Les montants de l’ancien placard ont servi de support pour les briques.
Le couloir se transforme en anti-chambre de la déchetterie
Phase 1 terminée
Phase 1 vraiment terminée
Le plancher dans la continuité, la finition est différente : ciré dans le placard, vitrifié dans la salle.
Les bords bien nettoyés

On marque une pause et on réfléchit.

Je prends photoshop et on se projette :

le placard mis à jour
Simulation de niches déco : trop chargé avec l’étagère !
Étagère assumée : trop de choses sur le mur
Simulation d’une porte pour mettre un toilette dans le placard : trop petit.
Simulation de « on rebouche tout »…
ou bien simulation d’un placard invisible, mais vraiment invisible !

Conclusion, pour mettre en valeur l’étagère, on reste sur quelque-chose d’invisible, mais on exploite l’espace libéré par le placard.

Je commence par refaire la tranche nickel avec du map et une bande armée, puis peinture mate identique au mur. L’avantage avec la peinture mate, c’est que les retouches sont invisibles !

Fixation de la structure

Fixation des montants et étagères principales

Passons aux portes, j’ai choisi du contreplaqué peuplier de 18mm : léger et rigide à la fois. Et pour les charnière, BLUM comme toujours, que je trouve chez Foussier, au Mans

Tracé pour les charnières

Une des planches était un peu gauche, j’ai du la mettre en pression toute la nuit

Mise en peinture

Montage final :

Effet placard « invisible » réussi !