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Installation de toilettes japonaises

Après la réfection d’une petite salle de bain, j’ai enchaîné avec ce que je croyais être un petit projet : moderniser des toilettes.

Avant / Après

Seule la poubelle n’a pas changé 😉

J’ai déjà installé 5 toilettes :
un toilette classique avec une chasse d’eau « trombe »
un toilette suspendu dans une salle de bain familiale
un toilette suspendu dans une salle de bain « PMR »
– un toilette suspendu dans un studio, article à venir
un toilette suspendu dans une petite salle de douche, étage des enfants

Il me fallait de la nouveauté.

Après une discussion « défi » avec quelques collègues, je lance l’opération « toilettes japonaises » autrement appelé « Washlet »

Le concept est le suivant :
– ce sont des toilettes qu’on n’a pas à manipuler avec les mains, on peut les télécommander sans le toucher.
– il nettoie avec un jet d’eau tiède et sèche avec un flux d’air chaud
– il existe une liste d’options plus étonnantes les unes que les autres :
-> levée de lunette au passage du pied sous le bâti (comme le coffre de certaines voitures)
-> lunette chauffante (comme le volant de certaines voitures)
-> application mobile de pilotage
-> mode massage…
Plus d’infos sur Wikipedia

J’ai fait une mini analyse de marché : il existe plusieurs formats et plusieurs prix
– des kits et des douchettes
– des « lunettes japonaises » type BOKU, attention, l’eau est froide !
– des toilettes japonaises vraiment japonaises, marque Toto. Design japonais
– des marques et modèles plus européen avec notamment les marques Bernstein-Badshop, Grohe, Geberit et en France, Saniclean et TopToilet, le plus récent.

J’ai choisi le modèle TopToilet SUSPENS Crystal PLUS pour son prix, son design sobre et surtout pour la liste de ses options !

Suggestion de présentation 😉

Je commande, je reçois, je déballe.

J’adore les punch lines de Toptoilet

C’est parti pour les travaux !

Voici de quoi je pars :

Assez facile de faire mieux !

Au sol, on est sur du lino posé sur du carrelage posé sur des carreaux de ciment.

et au fond, une sorte de coffrage qui permet de cacher un tuyau d’évacuation de la salle de bain adjacente :

Une fois le coffrage retiré, on arrive à ça :

On retrouve d’ailleurs les carreaux de ciment.

Deuxième étape, détapissage

Un des défis a été de garder un toilette en « état de fonctionnement » pendant quasi toute la durée des travaux.

Une petite anecdote : lors du démontage du coffrage, mon « multi-tools Fein » (outil incroyable que l’on sort quand aucun autre outil ne fait le job, une sorte d’outil joker) force un peu, il a réussi à couper une vis en acier dans le sens de la longueur avec une lame bois !

Je continue de déconstruire, je tombe alors sur une série d’IPN. dommage, je comptais intégrer la structure du toilette suspendu dans le renfoncement. Je dois tout décaler de 6 cm minimum, et pour ça, il faut que j’entaille une ailette de l’IPN…

Première simulation de la mise en place de la structure :

IPN découpé à la meuleuse

J’ai aussi attaqué un peu le mur pour permettre de mieux centrer le toilette dans la pièce.

Les toilettes japonaises ont besoin de courant, je vais donc apporter du courant dans la zone, je profite de cette opportunité pour ajouter une prise de courant sur la terrasse qui est derrière. Et bien parti, j’en profite aussi pour ajouter un robinet d’arrosage.

Les deux trous vus de l’interieur

La vision quasi terminée coté terrasse.

Le support est en place et le début de l’évacuation est positionnée.
On voit le problème avec l’évacuation de 50mm de la salle de bain qui est aérienne.
Pour la transformer, j’ai coupé la chape, vidé 100L de gravas pour arriver sur une dalle.

Mise en place de la nouvelle évacuation de la salle de bain. On voit aussi la nouvelle alimentation en eau froide qui va alimenter la chasse d’eau et le robinet extérieur.

Et hop, après un bon we de travaux on replace le toilette « ni vu ni connu », ma femme est assez compréhensive… Pendant cette période, il ne fallait pas s’assoir avec élan, sous peine de finir dans la tranchée…

Au sol, on voit que je vais gagner 18cm en profondeur par rapport à l’ancien toilette.

Installation provisoire avec un flexible

Arrivée de l’électricité. Je n’ai pas de photo, mais l’électricité arrive de la cave, deux étages en dessous.

Le soir, on regarde un épisode de la série « Le Problème à trois corps » qui parle d’un toilette japonais au premier, je craque !

J’ai du rallonger les systèmes de fixation du support parce qu’il n’est pas prévu de le mettre dans un ancien placard, avec 10cm de vide derrière…

Je saisis l’opportunité de poser mon support sur un IPN pour le souder dessus. Je pense qu’on n’est pas nombreux à avoir un chiotte soudé à la maison !!

Le détail des soudures.

Le support se retrouve donc à 6cm du mur de coté, juste ce qu’il faut pour mettre en place une isolation + un placo.

Pose des rails

Pose de l’isolant

Puis le placo

Le rectangle bleu correspond à la future chasse d’eau. Un toilette japonais est avant tout un toilette qui peut être utilisé « normalement ».

Bandes, enduit, ponçage…

Passons à la dalle :

On retire 3 couches de sol

je rebouche le trou créé dans le mur qui sépare le toilette et la salle de bain pour pouvoir poser la faïence correctement.

Ancienne chappe entièrement découverte.

Peinture mur et plafond

On aborde une partie chaude, mais qui s’est très bien passée !

Le raccordement de l’évacuation.

Je réutilise le trou existant dans la dalle pour éviter d’avoir à en refaire un.

Vu du dessous, ça ressemble à ça…

Evacuation de 100 en place

Petit coffrage bois pour permettre de couler la nouvelle chappe

je complète avec la pierre volcanique qui était présente, puis je complète avec du sable avant de mettre une chappe légère :

En attendant que ça sèche, on enchaîne avec la peinture :

On a choisit des carreaux de faïence de 30cm de hauteur, du coup, je déplace l’interrupteur pour être tranquille

C’est parti pour la faïence :

Découpe pour le tuyau du radiateur

On a maintenant un carrelage au même niveau que le plancher. Quelle satisfaction !!

Interrupteur complètement déplacé, après enduit et peinture

Finition faïence puis joints

Les deux carreaux derrière le radiateur :

Installation des fameuses toilettes japonaises

Et de sa télécommande associée…

Voici un zoom de la télécommande, qui s’utilise de gauche à droite

Une étagère sur mesure en chêne pour habiller la niche, avec un bonsaï pour parfaire le coté Zen du lieu !

Passons maintenant au meuble colonne à droite des toilettes. c’est un placard mobile pour pouvoir visiter l’arrière des toilettes, en particulier l’eau et l’électricité.

Découpe des couples (en modélisme, on appelle les elements intermédiaires, des couples)

Découpe des planches en longueur, de 109cm

Assemblage. On obtient une sorte de jardinière… On voit le travail sur les angles, je suis très fière !

Mise en place de baguettes qui n’ont pas la même largeur :

  • en haut et à gauche, je veux que la baguette recouvre la faïence
  • en bas et à droite, l’idée est d’être affleurant avec le sol et le mur

Première couche de peinture :

Mise en place

Refection d’une salle d’eau de 4m²

3 ans sans article, c’est inadmissible ! et pourtant, ce n’est pas par manque de matière, puisque je n’ai pas arrêté de bricoler !

Voyez cet article comme une preuve de vie… On devait partir en vacances après noël, mais le temps n’était pas compatible, alors on a refait une salle d’eau !

C’est la sixième salle de bain que je fais, vous les trouverez toutes sur ce blog si vous cherchez bien !

Avant / après

Commençons par un état des lieux :

On a une salle d’eau dans son jus (des années 70)

Les enfants ne l’utilisent plus à cause du débit de l’eau / du temps d’attente avant d’avoir de l’eau chaude.

Une première ruse issue de l’experience (genre, le conseil de tonton Bruno !) : faire toutes les mesures possibles (et les photos) et se les envoyer sur son téléphone pour les avoir dans les magasins de bricolage !

La cible, c’est un toilette suspendu, un meuble lavabo suspendu pour un menage facilité, un bac à douche de moins de 3cm (actuellement, c’est 15!), un grand miroir et un coup de jeune !

Deuxième conseil : tout peter avant de reconstruire. A chaque fois que j’ai gardé un truc « au cas où », ça a été contre productif !

Sur cette phase, j’arrive bien à mobiliser les troupes… Surtout qu’ils ont grandi (et moi vieilli) donc ça m’arrange bien !

Bref, vous l’avez compris, on a fait place nette !

Sur les salles de bains, on a toujours toute une phase de prérequis assez ingrats, parce qu’ils ne font pas avancer visuellement les travaux. Je parle en particulier de la plomberie, alimentation et évacuation.

C’est un des problèmes de cette salle de bain, donc il faut que je soigne l’arrivée d’eau.

A l’étage du dessous, on a un tuyau qui passe de 16 à 12, donc forcement, ça coince.

Je supprime et repasse en plus gros. j’en profite pour mettre deux vannes pour ne pas bloquer la maison pendant les travaux.

Autre problème, les tuyaux de la douche passaient par le lavabo, le chemin de l’eau faisait 5m supplémentaires. Je change tout ça pour faire une priorité à la douche. 35 soudures plus tard (et pas une seule fuite ! et oui, ça paye d’en faire), c’est en place :

Photo de gauche, on a le tuyau d’eau froide qui monte pour le toilette, et photo de droite, les deux tuyaux qui montent à l’étage pour la douche. Pas évident de souder dans les tuyaux d’évacuation, mais j’ai pu faire une partie de mes soudures au sol.

En démontant le carrelage, on est tombé sur un plancher en bon état, on a donc décidé de le garder et de le rénover. Au pire, si le résultat ne nous plait pas, on collera un carrelage sur un plancher vitrifié (c’est une définition du luxe ça, oui Monsieur).

Du coup, opération ponçage.

c’est du sapin, ça se fait assez facilement. Un coup de Multimaster Fein entre les lattes, puis joint bateau entre les lattes :

Puis grattage, re ponçage

Pendant que je bosse, d’autres s’amusent…

Vitrification 3 couches, puis protection et on passe à la suite.

Détail du joint bateau après vitrification.

En parallèle, j’ai revu la structure autour de la douche, en carreaux de plâtre hydrofuge, puis accrochage (orange) puis étanchéité (vert)

L’idée est double :

Revenir à une largeur de 120, qui correspond à un bac à douche standard, et encaisser les tuyaux du chauffage qui passent par là.

Ensuite, je prépare l’évacuation pour qu’elle arrive au bon endroit dans les 3 dimensions.

Pour la beauté du geste, je reconstitue le plancher. L’évacuation de l’ancien bac était plus au centre de la piece.

Test de la mise en place : validé.

Mise en place d’un placo dans la partie haute. La qualité du mur n’est pas bonne et deux poutres en bois font que le mur ne restera pas beau très longtemps. Avec la vapeur d’eau en plus, il est plus sage de perdre 13mm !

Au dessus de la porte, l’électricien avait laissé une boite électrique accessible, je l’ai déplacée dans le grenier, rassurez vous, elle est toujours accessible.

A partir de là, ça va assez vite, les prérequis sont terminés.

Je pose la structure du toilette suspendu :

Puis habillage en placo resistant à l’eau, enfin, découpe de ce qui dépasse avec l’outil magique (Multimaster Fein).

Visite du chantier par le paternel, je me fais épingler sur le flexible qui ne sera pas accessible. Je fabrique donc un raccord pour éviter le problème de longévité des flexibles :

Pose « en vrai » du bac à douche, avec une ruse : pour éviter d’écraser la colle en posant le bac qui fait son poids, j’ai posé des barres métalliques. Une fois le bac au bon endroit, j’ai retiré les barres et hop, le bac a écrasé la colle.

Un petit test pour vérifier que l’évacuation est ok, ça marche !

On décide de faire la peinture du plafond et des murs avant de procéder à la suite.

Mat au plafond, satiné sur les murs. Les photos correspondent à la fin de la première couche. on en a fait 3 !

C’est parti pour la faïence :

A gauche, la colle, le sceau, le mélangeur, de l’eau et des gants
A droite, la machine pour scier les carreaux sans trop de poussière grâce à un flux d’eau continu. (d’où la protection…)

A deux, ça avance assez rapidement, je découpe, madame encolle et pose.

Les carreaux font 30 x 60, donc double encollage.

Passé une certaine heure, plus de bruit, alors montage du meuble :

oui, parce qu’une fois qu’on est parti, on est à fond, en mode Rush !

Nous apportons une attention toute particulière à la pente et à la position des baguettes d’angles pour éviter l’accumulation d’eau.

Installation de 4 prises d’électricité. l’objectif est d’éviter la prise multiple. J’ai corrigé plus tard, mais je le dis ici en texte : il faut poser la boite électrique après la faience, sinon, les vis ne sont pas assez longues pour accrocher les prises.

Sur cette photo, on voit le laser, mon fidèle compagnon, pour la pose de la faience !

Toujours doubler les prises de courant, surtout dans les cuisines. Vous imaginez un besoin de 2, mettez 4 !

On termine la pose de la faience par le toilette suspendu.

Utilisation du niveau laser pour poser ce carreau horizontal dans les deux dimensions, c’est toujours magique !

J’ai eu de la chance sur cette salle d’eau, toutes les découpes d’électricité ou de plomberie se sont placées sur un bord de carreau !

Finalisation de l’électricité

Je suis dans une phase « Elon Musk », donc une petite photo clin d’œil s’impose !

Et à ce moment là, c’est effet Aha (private joke !), tout s’accélère. Pose de la robinetterie, la porte de douche, le miroir, le meuble lavabo et le toilette, le tout en un we.

Pour cette salle d’eau, je n’ai pas mis de dépression vers le grenier. J’ai donc acheté un « Anti-vide« , ce n’est rien d’autre qu’un clapet anti retour permettant à de l’air de rentrer, mais pas de sortir (sinon, ça pu).

Donc quand vous tirez la chasse d’eau, l’eau est remplacée par de l’air qui vient de là, et les siphons ne sont pas siphonnés… Je ne sais pas si je suis très clair.

Voici un logigramme permettant de comprendre :

Après avoir réinstallé le radiateur sèche serviette, j’ai pris le temps de faire un coffrage cache tuyaux :

Et une vidéo sur son montage, vidéo digne de Spielberg !

Le tasseau fixé au parquet permettra de visser le coffrage dans la partie basse.

Encore un meuble haut à droite en entrant, trois patères derrière la porte et c’est terminé !

Coût : 1 800€

Temps : une douzaine de jours répartis sur un mois

Détecter les essaimages grâce à une balance de ruche connectée

Je vous ai présenté dans l’article Connecter ses ruches le concept et la réalisation d’une balance pour ruche. Je vais dans cet article vous montrer l’efficacité d’un tel dispositif pour la détection des essaimages.

A la sortie de l’hiver, mes deux ruches alors en pleine forme, ont été prises par la folie de l’essaimage. J’ai pu récupérer 9 essaims sur une période de deux semaines grâce à mes balances connectées !

Pour ceux qui ne voient pas de ce qu’est un essaimage, voici un petit rappel : l’essaimage est le moyen de reproduction d’une colonie (assimilable à la reproduction humaine, là où la ponte des œufs de la reine qui donne naissance à des abeilles est assimilable au renouvellement des cellules d’un corps humain). Dans les faits, la reine quitte la ruche avec une moitié des abeilles de la colonie (gorgées de miel) pour trouver un nouveau domicile, tandis que le reste des abeilles élèvent une nouvelle reine (en nourrissant une larve de moins de 3 jours à la gelée royale exclusivement). L’essaim se pose dans un arbre entre 1 et 3 jours, le temps de trouver un nouveau domicile.

4 cellules royales sont visibles dans le bas de ce cadre

Récupérer un essaim, c’est l’opportunité d’augmenter son nombre de colonies naturellement, il faut juste acheter des nouvelles ruches…

Le tout est d’être au courant qu’un essaimage est en cours. Ils se produisent généralement en début d’après midi. Un nuage d’abeilles apparait au dessus des ruches, puis se déplace vers son perchoir temporaire.

Les abeilles mettent plusieurs minutes à se stabiliser. Alors, l’essaim forme une grappe stable d’abeilles calmes.

Essaim de 1,4Kg (14 000 abeilles environ)

Ensuite, des exploratrices partent à la recherche d’un lieu sympa pour la colonie, un volume de 60 litres environ, bien orienté par rapport au soleil, en hauteur. Les exploratrices reviennent vers l’essaim et proposent le lieu qu’elles ont trouvé avec une danse caractéristique, que j’ai pu capturer. En effet, l’essaim est à l’extérieur, donc leur activité est visible plus facilement que dans la ruche.

La danse est visible en bas à gauche de la vidéo

Ensuite, une fois l’essaim stabilisé, on le récupère dans une boite ou un carton, puis on le dépose devant une ruche ou directement à l’interieur.

Une fois la reine à l’intérieur, les abeilles suivent :

Les abeilles « battent le rappel » (elles découvrent la glande de Nazanoff et elles ventilent) ce qui a pour conséquence de récupérer les abeilles qui se sont perdues ou les exploratrices qui n’étaient pas là lors de la capture de l’essaim.

Voici quelques photos d’essaims que j’ai eu la chance de capturer :

Les balances de ruches m’ont été d’une grande aide pour être alerté, en effet, en cas de baisse de plus de 500g en 5 minutes, mon script m’envoie une notification !

Courbe du poids de la ruche 2

La baisse brutale 1 correspond à un essaim primaire de plus de 2Kg, en début d’après midi
La baisse 2 n’est pas due à un essaimage mais à une intervention de ma part : elle correspond à la récupération d’un cadre de miel permettant de donner des réserves à l’essaim dans la ruchette : j’en prends soin, gîte et couvert !
La baisse brutale 3 correspond à un essaim secondaire de 1Kg, le lendemain.

j’ai aussi eu le droit à un essaim farceur, à 17h. 7 000 abeilles environ ont quitté la ruche pour ensuite la réintégrer une vingtaine de minutes après.

Essaim farceur

J’ai été pris au dépourvu, je n’étais pas équipé de 8 ruches, mais juste de 2… donc en attendant les livraisons, j’ai constitué des ruches temporaires basées sur des hausses (des demis cadres) :

Là, on touche à l’essence même de ce blog : le bricolage…

Les abeilles n’aimant pas le vide, ont construit sous le cadre de hausse :